ZAZUVIGNY

ZAZUVIGNY ?

Zazuvigny est le nom de la ville d’origine de ma famille. Zazuvigny n’existe pas, sur aucune carte, sur aucun autre document que sur les certificats de naissance et de décès édités par l’état civil français pour mon arrière grand-mère et ma grand-mère. J’ai décidé de faire de cette archive le point de départ d’un projet de recherche-création sur les rapports entre fiction, improvisation théâtrale et documents. 

Le projet “Zazuvigny ?” n’a pas vocation à créer un spectacle, mais à étudier la façon dont le travail théâtral peut entrer en dialogue avec la recherche et même, comment les deux méthodes peuvent s’éclairer l’une l’autre. Il repose sur l’hypothèse que l’improvisation théâtrale peut constituer une méthode interprétative (au sens herméneutique) autant qu’une méthode d’interprétation (au sens théâtral). J’y travaille à établir un protocole destiné à étudier ce double mouvement.

Au fil de ma recherche, je constitue un fonds documentaire. Il comprend aussi bien l’archive première qu’est le certificat de décès de mon arrière grand-mère que des ressources réunies au fil de la recherche (iconographie, playlist musicale, filmographie, extraits de conversations avec ChatGPT, fiches de lecture, extraits de textes…). J’entends donc par document l’ensemble des matériaux qui peuvent être  mis à disposition, utilisés, investis – dans le cadre qui est le mien – par des créateur-ices (interprètes, metteur-euses en scène, dramaturges,…) lors d’un travail au plateau. Ainsi, l’archive est un document mais le document ne se borne pas à l’archive. Le fonds documentaire est à la fois la source des matériaux à partir desquels nous travaillons (les interprètes et moi) et la trace du processus.

La création, (re)constitution de l’histoire de Zazuvigny n’est qu’une conséquence, voire une trace de cette recherche, plus que le but de celle-ci.

L’édition en ligne de mes carnets est présentée sous forme de triptyque, comme une traversée depuis un point de départ intime vers une plongée dans les questionnements liés aux archives jusqu’à l’horizon fictionnel des abords de Zazuvigny.


#Zazuvigny – Partie 1 – Mots d’absence(s)
 

“Exposer le travail de la pensée. Sa patience, ses outils, son mouvement.”

Georges Didi-Huberman, Atlas, Fichier, phrasé, la fabrique d’une exposition, catalogue de l’exposition Tables de montage, IMEC, 2023.

 



 

#Zazuvigny – Partie 2 – En/quête d’archives

 

 

 

“une boite pensée comme un dispositif d’orientation et de navigation heuristique”

Georges Didi-Huberman, Atlas, Fichier, phrasé, la fabrique d’une exposition, catalogue de l’exposition Tables de montage, IMEC, 2023.

 

 

 


#Zazuvigny – Partie 3 – Archirivation

 

“Dialoguer avec de l’autre, aller lire ailleurs, pour voir si j’y suis… Lire c’est cela exactement : s’impliquer à faire une place à l’altérité. Lire c’est s’altérer (en même temps que se désaltérer à une source inconnue).”

Georges Didi-Huberman, Atlas, Fichier, phrasé, la fabrique d’une exposition, catalogue de l’exposition Tables de montage, IMEC, 2023.

 

 

L’archirivation, comme une dérive depuis le rivage de l’archive. Un processus d’écriture et de recherche qui serait dans cet autour, cet abord de l’archive. On y entend aussi, presque, l’hyper-rivation. Comme un néo-superlatif construit à partir de “river” qui, selon qu’il s’entende sous sa forme verbale active ou passive, signifie tantôt l’écrasement d’une partie dans l’autre ; tantôt le fait de ne jamais quitter quelque chose.

 


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