M É M O I R E V I V E
Article initialement publié le 12 novembre 2020
Un ordinateur qui lâche, une carte mère qui lâche les probabilités s’enflamment.
Comment se fabrique le patrimoine ?
Que faire quand la mémoire nous abandonne ? Et face à l’obsolescence ? Finalement la fabrique à cartel ne serait-elle pas un super livre d’or d’exposition mais numérique? Amenant chacun à exprimer sa sensation à la toute fin d’une expérience de visite.
Face à cette interrogation de la perte d’un outil, comme une mauvaise sauvegarde, j’ai un écho dans la tête.
En 2019 pendant ma première année de master je développe la machine à chimère, un code qui permet de créer des chimères à partir de deux images source en png d’animaux ou de végétaux. Après avoir un premier code bancal, j’ai dû, pour un dossier de cours, expliciter son installation et aller plus loin. En réfléchissant à mes projets de prédilection et les questions qui interrogent mes projets j’ai eu l’idée de connecter cette machine à une imprimante thermique. Dans le code se trouve deux lignes qui peuvent être activées en fonction de l’ambition du projet.
Une première ligne de code qui inclut le public : si le public clique sur une touche la machine enregistre son choix et la transforme en pdf
une seconde : qui enregistre automatiquement l’image créée par la machine et lorsque l’on quitte le code exporté toutes les images enregistrées en pdf.
L’idée était, dans n’importe quelle fonction activée, d’appliquer la fonction impression en plus à chaque enregistrement de nouvelle image. La machine à chimère devenait une machine entièrement autonome et légitime dans la création, l’archivage et la diffusion de sa création (un bot devait aussi être développé afin de publier sur internet en synchronisation de l’enregistrement).
Pourquoi ne pas appliquer ce principe d’impression automatique à chaque ajout de la fabrique à cartel ?
Finalement la fabrique à cartel si elle était couplée à une publication papier et ironie du sort à un ajout au dépôt légal comme une dernière mise en avant et acceptation de la parole du public permet de prendre
- la facilité de collecte de la parole grâce au numérique
- la pérennisation de la parole grâce à la publication papier et académique
ceci est très chouette : “Comment se fabrique le patrimoine ?” un article de Jean Davallon du “dossier qu’est-ce que transmettre” du Hors-série sciences humaines, n°36 publié en 2002.