Dans l’absolu – Uchronie des Lumières – Récit d’une expérimentation artistique

Présentation de la recherche

Courte introduction

Enjeux

          Etant personnellement aux croisements entre génie logiciel et études théâtrales, mon but a toujours été de trouver des points de croisements au sein de mon parcours. Cette dimension potentiellement utopique, difficilement tenable la plupart du temps, a pris chez moi son assise bien plus tôt : il existe en chacun le domaine cognitif de la logique et celui des émotions. Pour moi, le premier a su se développer plus tôt que le second, et de ce fait a toujours été plus aisé à gérer.

Arrivé à cette étape de conscientisation de mes réflexions et de mes recherches, c’est tout naturellement que remonta à ma mémoire un concept de génie logiciel appelé « le dîner des philosophes ». Essentiel dans n’importe quel système informatique multitâches, il est la schématisation du fonctionnement d’un système d’exploitation amené à faire coexister plusieurs processus divers pour les besoins d’un utilisateur. De fait, un tel concept n’est pas remis en cause et son efficacité à toute épreuve réduit à néant sa potentielle mise au rebut. Edsger Dijkstra, chercheur, mathématicien, informaticien, lauréat du Prix Turing en 1972, proposa à ses étudiants de comprendre son mécanisme en le transposant à un dîner de cinq convives devant partager leurs couverts [1].

Transposé de la sorte, l’idée de dîner peut aisément conquérir le domaine théâtral. Elle n’a d’ailleurs pas attendu Dijkstra pour conquérir le domaine de la peinture, puisque dès 1772, Jean Huber-Voltaire réalisa le Dîner des philosophes, également appelé la Sainte Cène, représentant Diderot, Marmontel, d’Alembert, La Harpe, Grimm, le père Adam, Condorcet et le peintre lui-même [2]. Sur scène, il s’agit peut-être moins de couverts que des comédiens auraient à partager que naturellement la parole afin de se faire facilement comprendre par un public venu assister à une représentation. De fait, nous n’imaginons pas une pièce de théâtre où l’enchevêtrement des répliques serait tel qu’il conduirait perpétuellement à une cacophonie la plus complète, au risque de perdre le public, comme nous n’imaginons pas que différentes tâches d’un ordinateur s’emmêlent les unes aux autres de telle sorte que son utilisateur ne puisse plus se servir de son outil informatique. Or ce concept de « dîner des philosophes » évoqué (cinq personnes attablées) renvoie directement à la notion même de débat. Nous avons donc une schématisation logicielle très solide d’un côté, et de l’autre une notion de débat – concept social éminemment démocratique –  extrêmement complexe, fragile, sans réel mode d’emploi. De fait : le débat idéal n’existe pas. La schématisation dénuée d’émotions serait donc plus facile que celle les incorporant. Le facteur déterminant est donc entièrement humain.

          Ce contexte posé, ma trajectoire à la fois scientifique, artistique et de recherches me pousse naturellement à travailler sur l’imaginaire pour mieux appréhender le réel. En effet, ce qui n’existe pas peut malgré tout nous être d’une grande aide : en mathématiques, les nombres imaginaires ont été créés afin de résoudre des problématiques bien réelles. Au théâtre, le concept de catharsis permet de se purger de ses passions et donc de dissoudre des problématiques bien réelles des spectateurs. Enfin la recherche permet d’appréhender des sujets afin de résoudre l’incertitude autour de ceux-ci. C’est dans ce contexte extrêmement précis donc que ma démarche de création d’une dramaturgie autour de la notion de débat s’inscrit.

La découverte récente des travaux et de la figure d’Emilie du Châtelet [3] m’a amené à en faire un point central de mes recherches. Comme elle, qui au lieu de traduire purement et simplement la Fable des Abeilles de Mandeville, a privilégié la transposition du matériau brut de cette histoire agrémentée de ses idées propres, j’ai pris le parti de travailler sur le matériau brut de la chercheuse « Emilie du Châtelet » mue par ses appétences intellectuelles et ses valeurs – de transmission notamment, mais également de probité – pour le transposer à notre époque contemporaine. Physicienne, traductrice de Newton, philosophe, auteur de l’entrée Hypothèse dans l’Encyclopédie issue de ses Institutions de Physique, ce sont autant ses travaux, sa démarche que la figure de cette grande femme rendue invisible dans les canons de la Philosophie mis en place au tournant du XXème siècle, qui traversent ma recherche et son produit.

Dans ce cadre de travail, des expérimentations autour de la notion même de débat et des potentielles lois et règles que l’on peut en tirer se font jour. Emilie du Châtelet, de par sa position au croisement de la métaphysique de Leibnitz/Wolf (sur une base cartésienne) et de la Science Moderne de Newton, nous démontre ce qui peut désormais, deux cents cinquante ans plus tard, nous paraitre comme une évidence : il n’y a point d’expérimentation sans hypothèse. C’est donc toute une réflexion sur des hypothèses de fonctionnement et des expérimentations de débats que la dramaturgie que je vise à mettre en place s’inscrit. Emilie du Châtelet étant présente de fait dans l’Encyclopédie sans toutefois y avoir participé (l‘Encyclopédie est créé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle alors qu’Emilie du Châtelet est morte en 1749), il est intéressant de noter que l’entrée “Débat” y est présente mais semble être réduite à son plus simple appareil, comme si la notion avait effectivement existé sans toutefois y être entièrement présente. C’est à partir de ce surprenant parallèle entre cette notion et cette figure que la connexion s’est établie dans mon esprit et qu’est née l’idée qui va suivre de dramaturgie comme prisme à mon projet de recherches.

          Le projet d’expérimentation réalisé dans une première étape de réflexion a donc vu se développer une dramaturgie imaginée autour du suivi du processus de recherche d’une Emilie du Châtelet contemporaine, physicienne, philosophe et militante des droits de l’Homme, axant ses travaux sur la notion de débat. Pour ce faire, celle-ci aurait retrouvé l’entrée “Débat” ainsi que des planches ayant été volontairement enlevées voire censurées des impressions finales de l’Encyclopédie par peur de traiter un sujet trop sensible à une époque où la société française, et même les sociétés européennes alors colonisatrices du monde, étaient régies par des monarchies de droit divin où la verticalité hiérarchique des positions sociales ne pouvait tolérer une horizontalité de paroles potentiellement inhérente à la notion de débat. Il est ici utile de rappeler que les Etats Généraux ne furent que très rarement sollicités (1614, 1789), et donc que cette assemblée des trois ordres (clergé, noblesse et tiers état) fut quasiment inexistante, ce qui est somme toute cohérent avec un régime absolu… et avec le fait que l’entrée “Débat” de l’Encyclopédie soit très limitée. D’où le titre : Dans l’absolu – Uchronie des Lumières. Cela dit, cette horizontalité de la parole est somme toute relative, puisque les dires d’un spécialiste de tel ou tel sujet ne sauraient se confondre avec la parole d’un néophyte qui, pour le coup, serait davantage de l’ordre de l’opinion. La notion de hiérarchie ne se porterait plus alors sur la simple autorité au sens autoritaire mais sur la légitimité.

          Imaginer et concevoir une entrée de cette notion amène à réfléchir sur une potentielle description d’un idéal des débats que l’on pourrait aisément qualifier d’utopique. Imaginer que cette entrée ait été censurée amène à entrevoir le concept de vol de débats. Imaginer que ce travail de réflexion fut entrepris au siècle des Lumières amène à soustraire nos problématiques contemporaines – et donc nécessairement numériques – tout en s’inscrivant entièrement dans la maxime de Diderot « changer la façon commune de penser ». Imaginer qu’une chercheuse ait pour entreprise de tester cette entrée amène à confronter des hypothèses de mécanismes idéaux de débats au profit d’un fonctionnement démocratique efficient, tout en prenant soin d’expérimenter celles-ci. Finalement, imaginer de suivre le processus des recherches de cette figure s’intéressant à l’Encyclopédie au sein des cadres historique du XVIIIe siècle, géographique de nos sociétés occidentales, et conceptuel du siècle des Lumières, produit un parallèle avec notre époque contemporaine et utilise le concept des Lumières comme opérateur pour penser notre présent et entrevoir nos débats sous le soleil de la raison mais également à l’ombre des théories du complot ou de la désinformation. Enfin, comme toute dramaturgie, charge au lecteur / spectateur de faire des liens autant avec la prise de parole dans l’espace public qu’avec les enjeux sociaux et sociétaux qu’autorisent notamment les technologies numériques.

[1] DIJKSTRA Edsger W., « Hierarchical ordering of sequential processes »Acta Informaticavol. 1,‎ 1971, p. 115-138 

[2] HUBER-VOLTAIRE Jean, le Dîner des philosophes, 1772-1773, Voltaire Foundation, Oxford

[3] REY Anne-Lise, Emilie du Châtelet, la philosophie en scène, pour un théâtre de la pensée, Nanterre, EUR ArTeC, 2020, en ligne

Problématique

Ma démarche se cantonne à la création, au développement et au peaufinage d’une dramaturgie nourrie de réflexions basées sur des recherches scientifiques, philosophiques (à l’image de Molière), de création d’hypothèses et d’expérimentations autant imaginatives, littéraires que théâtrales. Doux et paradoxal euphémisme que d’employer le terme “se cantonner”, tant les questions soulevées sont vastes !

Les problématiques se dégageant de ces enjeux sont multiples et concernent autant le fond que la forme :

  • Pour le fond, et de manière très synthétique, les thématiques sont les suivantes :
  • D’un côté, il s’agit d’imaginer les trois points mentionnés ci-dessus :
    • Une entrée “débat” dans l’Encyclopédie,
    • Un vol,
    • Un processus de mise à l’épreuve de cette entrée et de ses planches.

Comment imaginer ceci tout en faisant sens pour nos contemporains ?

  • De là, nous pouvons envisager :
    • L’entrée “débat” comme des lois et des règles afin de lutter contre les notions de désinformation et de théories du complot. À l’ère numérique, elle peut laisser penser aux déstabilisations dont les réseaux sociaux sont les principaux vecteurs d’approvisionnement.
    • La notion de vol comme symbole des problématiques posées par les ingérences et tentatives d’autres types de déstabilisation à l’œuvre dans les débats sociétaux.
    • La mise à l’épreuve de cette entrée et de ses planches sous l’égide de la raison et par là, la capacité de chacun à développer, user et faire preuve de pensée critique.
    • Enfin, envisager une uchronie des Lumières, siècle régi par l’absolutisme politique, permet d’envisager ces Lumières comme opérateur et de se poser la question de savoir si cette notion d’absolutisme ne se serait pas déplacée ailleurs depuis l’avènement de nos systèmes démocratiques occidentaux, d’autant plus à l’ère numérique…

Comment imaginer la démarche scientifique de la chercheuse, son processus de recherche, ainsi que de potentielles lois et règles de fonctionnement (à l’image des lois de la physique) ? On peut penser ici que cette démarche sera fondamentalement inscrite dans les pas de celle d’Emilie du Châtelet et de ce fait, inscrite dans sa métaphysique. En sous texte, il s’agit de célébrer toute l’entreprise des Lumières et notamment de l’Encyclopédie.

  • Pour la forme, les problématiques que pose ce projet de recherche sont aussi d’ordre spécifiquement théâtrales, dramaturgiques, littéraires et poétiques. C’est-à-dire qu’outre la démarche de recherche de la chercheuse concernant spécifiquement le sujet dont traite la dramaturgie, se trouve également la dramaturgie elle-même comme objet artistique expérimental avec les hypothèses et expériences que je peux formuler et réaliser.

Comment s’inscrire dans une écriture théâtrale à l’ombre des Molière, Racine, Corneille et Voltaire sans tomber dans la simple narration d’une histoire ? Serait-il pertinent de s’appuyer sur les règles de l’Art Poétique de Boileau et l’art rhétorique [4] à l’œuvre au XVIIe siècle pour une dramaturgie contemporaine, et par là de faire preuve d’une certaine technique (technè) ? Ou au contraire, marcher dans les pas des romantiques, donc user d’un épanchement intérieur et faire preuve de création (poiêsis) ? Mais l’épanchement intérieur, n’est-ce pas de quoi sont en permanence nourris voire abreuvés les réseaux sociaux laissant entrevoir cette coupe comme déjà trop pleine ?

[4] FORESTIER Georges, Introduction à l’analyse des textes classiques, Paris, Armand Colin, 2017


 

Récit d’une expérimentation artistique, où la difficile gestation d’un projet

Dans le cadre de ces recherches, je souhaiterais partager mon expérience d’écriture théâtrale. Celle-ci s’est déroulée lors de d’une première étape de réflexion après une maturation d’un semestre. Cette période a vu apparaitre une pièce d’une soixantaine de pages, en quatre actes, avec deux personnages principaux et plusieurs personnages secondaires. Du point de vue que je peux en avoir aujourd’hui, cette expérimentation écrite peut être considérée à la fois comme une réussite, un ratage, et finalement un blocage.

Une réussite ?

Si cela est une réussite, c’est qu’elle constitue ma toute première écriture. De ce point de vue, il s’est agi de coucher sur le papier un ensemble d’idées dans une narration basée sur un noeud dramatique et une évolution des personnages. Cela a déjà permis de poser un premier jalon pour d’autant mieux considérer les forces et les faiblesses de l’exercice réalisé. A ce titre, et pour accompagner ce premier rendu vis-à-vis de mes directeurs de recherche, j’ai écrit un entretien fictif avec des étudiants en études théâtrales qui m’amène à m’expliquer sur mes partis-pris, mes choix de personnages, de lieux…

Un ratage ?

Si cela constitue un ratage, c’est qu’en l’état cette pièce ne pourrait pas être montée sur scène de mon point de vue : considérations de rythmes, de scénographie, de dialogues, de pertinence globale peut-être… Cette expérimentation a souffert de ne pas être une écriture de plateau, mais en même temps nous pourrions considérer qu’il est nécessaire d’avoir une trame, un matériau pour débuter. Tenter une comparaison avec un dramaturge de renom à ce moment du travail n’est aucunement envisageable. Pourquoi ? Une histoire avec un début, un milieu et un fin, cousue de dialogues ne fait pas une dramaturgie susceptible de se retrouver sur un plateau de scène nationale, il faut un supplément d’âme. Mais quel est-il ? S’agit-il purement de considérations techniques ? Si nous pouvions la considérer comme un matériau brut digne d’être poli, l’espoir ne serait pas tout à fait mis au rebut. Se pose alors la question de savoir comment appréhender les prochaines étapes.

Un blocage ?

Si cela constitue un blocage, c’est que cette sensation vient de l’appréhension des étapes suivantes. Outre les dialogues, ne s’agit-il pas de revoir totalement sa structure ? Son début ? Sa fin ? Si. Le fait que chaque acte se situe dans un lieu et un pays différent (cf : paragraphe suivant) n’est-il pas irréalisable pour une transposition sur un plateau sans imaginer des coûts de scénographie importants ? Et si le tout était tout simplement bon à jeter ? Et si les doutes qui m’assaillent ne constituaient pas seulement une étape nécessaire à laquelle tout créateur, tout chercheur doit faire face ? Je crois qu’il est nécessaire de souligner ici le fait que, comme l’indique l’entretien fictif, je me suis inspiré de mon parcours de vie pour aboutir à cette histoire et faire en sorte de mêler la petite histoire à la grande. De ce point de vue, l’exercice d’écriture n’est pas seulement une recherche sur la création et conception d’une dramaturgie, la mise en place d’expérimentations de débats au sein de celle-ci, mais elle est également une forme de travail cathartique. En cela, le blocage est aussi lié à cette catharsis mais je pourrais avancer que j’investis dans ce travail pour parier sur un avenir plus dégagé de préoccupations personnelles que je devrais désormais considérer comme révolues pour être à même d’avancer sur mon chemin de vie. A ce titre, un oeil averti pourra aisément noter que ma plume reflète, potentiellement malgré elle, ces préoccupations, et qu’ainsi, elle n’est pas dans le meilleur des états.

Vers une porte de sortie : une mise à nu de l’artiste-chercheur

Comment envisager des portes de sortie ? Etre juge et partie n’étant généralement jamais une position ni enviable ni convenable, je vais partager l’état des lieux. Une mise à nu en somme, le plus simple pour être tout à fait transparent, mais si complexe à gérer !

– Voici une vue aérienne des actes et des scènes. Le tout se déroule sur une semaine :

Acte 1 : à Paris, jour 1 & 2

Scène 1 & 2 : rencontre au théâtre avec la soeur. prémisse d’un noeud gordien.

Scène 3 & 4 : le lendemain au sénat, suite à un débat sur la commission d’encadrement des réseaux sociaux. Mise en place de l’action dramatique à résoudre.

Scène 5 & 6 & 7 & 8 : au funérarium. contextualisation  de l’environnement familial du protagoniste et consolidation du noeud gordien.

Scène 9 : rencontre avec la protagoniste par laquelle le protagoniste peut respirer/s’échapper/s’en sortir

Acte 2 : à Vienne, jour 3

Scène 1 : ancrage historique et Léviathan

Scène 2 : la découverte de l’archive à la Bibliothèque Nationale

Scène 3 : la question de l’autorité et de l’héritage

Scène 4 : une bousculade inattendue.

Scène 5 : Dans le tramway, remontée de souvenirs.

Scène 6 : déjeuner au Heuriger. Expérimentation de la première planche.

Acte 3 : à Bogotà, jour 4

Scène 1 : debrief sur la première expérimentation. Liberté, Egalité, Fraternité.

Scène 2 : Amina retrouve son groupe en vue de la seconde expérimentation. Présentation des personnages.

Scène 3 : Seconde expérimentation, la mise en jeu de la deuxième planche.

Scène 4 : Lien entre la France, l’Autriche et la Colombie. Ancrage historique.

Scène 5 : Une tentative d’assassinat.

Acte 4 : à Paris, jour 7

Scène 1 : retrouvaille avec Amina. Conseils pour régler la situation. Une troisième tentative d’assassinat.

Scène 2 : règlements de compte père fils.

Scène 3 : Le sénat écarte le protagoniste.

Scène 4 : retrouvaille entre le protagoniste et sa soeur, au théâtre.

Scène 5 : réunion de la commission sénatoriale, lieu de résolution du noeud gordien. Scène finale.

Conclusion : ne pas avoir peur de faire face à ses vulnérabilités pour avancer

Un oeil averti, extérieur, peut-être même froid – c’est-à-dire éloigné de cette dimension personnelle et cathartique susmentionnée – verra potentiellement immédiatement les failles, les éléments à écarter, à retenir ou à développer. Le cas échéant, je serais immensément reconnaissant pour tout retour constructif. De mon point de vue, il y aurait certainement un travail de tri à effectuer, ou d’urgences à faire remonter à la surface tout en élaguant une certaine dimension historique.

Pour la suite des aventures, j’ai lancé une communication pour rechercher des comédien.ne.s et constituer une troupe (annonce ci-après l’article, consultable sous format pdf). Il ne s’agit pas pour moi d’imposer des dialogues ou un moule, mais plutôt d’ouvrir à la réflexion, l’inventivité et l’appropriation des personnages et de l’action par les comédien.ne.s.

Enfin, une nouvelle référence ajoutée à mon corpus de recherche pourra, je l’espère, alimenter à nouveau la création (Antoine Lilti, L‘héritage des Lumières, ambivalence de la modernité, Paris, Edition du Seuil, 2019, 416p).

Fondamentalement, partager ici, à coeur ouvert, tout ce qui pourrait être sujet à critiques pourrait paraitre comme entrer en état de vulnérabilité, ce qui, somme toute, l’est. Mais je pense qu’il s’agit ici et maintenant de la meilleure action à entreprendre pour avancer sur une meilleure voie et dépasser le blocage actuel.


 

Corpus

Bibliographie indicative.

BOILEAU Nicolas, Art poétique, Paris, Denis Thierry, 1674

BRONNER Gerald, Apocalypse cognitive, Paris, Presses Universitaires de France, 2021

BRONNER Gerald, La Démocratie des crédules, Paris, Presses Universitaires de France, 2013

CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), Protéger le pluralisme politique, en ligne, [Consulté le 06 octobre 2021]

DESCARTES René, Règles pour la direction de l’esprit, Paris, œuvre inachevée, en ligne

DIDEROT Denis & D’ALEMBERT Jean (le Rond) & JAUCOURT Louis (de), l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, Paris, 1751-1772, en ligne

DIJKSTRA Edsger W., « Hierarchical ordering of sequential processes »Acta Informaticavol. 1,‎ 1971, p. 115-138 (lire en ligne [archive], consulté le 10 novembre 2007)

DU CHATELET Emilie, Les Institutions de Physique, Paris, 1740, en ligne

ENCCRE, Édition Numérique Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie, Paris, 2017-en cours, en ligne

FORESTIER Georges, Introduction à l’analyse des textes classiques, Paris, Armand Colin, 2017

FORESTIER Georges, Molière, Paris, Gallimard, 2018

FOUCAULT, Michel, 1984. Qu’est-ce que les Lumières ? In : Magazine littéraire. mai 1984, n° 207, pp. 35‑39.

LEIBNITZ Gottfried Wilhelm (von), les Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées, 1684

LOCKE John, Essai concernant l’entendement humain, Londres, Edition Princeps, 1698

KANT, Immanuel, 1784. Qu’est-ce que les Lumières ? . S.l. : s.n. en ligne [Consulté le 29 décembre 2020]